Les Ch'tis au Poinçonnet : Épisode 1

5 juillet 2013

Le Nord-Pas de Calais est une terre de basket, sa réputation n’est plus à faire sur ce point. Ce n’est d'ailleurs pas un hasard si les phases finales de l’Eurobasket féminin viennent de s’y dérouler. Alors que le Poinçonnet Basket vient de célébrer la retraite de Captain Ropa, originaire de Valenciennes, ce sont deux nouvelles « Ch'tis » qui vont débarquer en Berry la saison prochaine. Portrait de la première d’entre elles, Marie Lecoustre.

Marie Lecoustre

Ailière, 1,79m, née en 1994 (19 ans).

2009-2010 : Dunkerque Malo Basket Club, N1 (équivalent de la L2, qui n’existait pas encore) et Pré-nationale.

2010-2011 : Flammes Carolo Basket (Charleville-Mézières) N3

2011-2012 : Dunkerque Malo Basket Club, L2

2012-2013 : Dunkerque Malo Basket Club, L2

Bonjour Marie ! Première question : pourquoi avoir choisi le Poinçonnet Basket pour la saison prochaine ?

Marie Lecoustre : "Bonjour ! J'ai choisi le Poinçonnet pour diverses raisons. Tout d'abord, je recherchais un club de N2 ou de N1 pour pouvoir retrouver du temps de jeu et sortir du monde "trop" professionnel du basket. J'ai vraiment envie de prendre du plaisir et le fait que le club ait l'envie de monter les niveaux sur du long terme reflète parfaitement ce que je recherche. J'adore les challenges, c'est ce qui m'a un peu manqué sur cette saison. Je dois l'avouer, le niveau de l'équipe de la saison prochaine est très prometteur. Ensuite, le club m'a fait une très bonne impression. J'ai été très bien accueillie par tout le monde. Un club familial, rien de tel pour prendre beaucoup de plaisir ! Enfin, à ce que j'ai entendu, les supporters sont au rendez-vous, rien de plus plaisant pour une joueuse que d’évoluer devant une salle bien remplie !"

J'imagine que tu tires des enseignements et des points positifs de ces années en L2 ? C'est une grosse expérience, que peu de joueuses peuvent se targuer d'avoir à ton âge !

ML : "Je pense qu'il ne faut pas aller trop tôt titiller ce niveau. Physiquement et mentalement c'est très dur, surtout à 16 ans. J'en ai pas mal bavé, mais maintenant ça fait partie des acquis et j'espère pouvoir apporter tout ce que je pourrai à l'équipe. Il y a beaucoup à tirer de l'expérience des plus aguerries et j'en remercie mes anciennes coéquipières et mes coachs. Cette saison, j'ai eu la chance de pouvoir jouer sur les derniers quart temps pendant des matchs serrés. C'était génial et j'en garde des très bons souvenirs, ça vaut cent fois mieux que de rentrer les cinq dernières minutes d'un match déjà plié, ou par contrainte parce que les filles ont toutes cinq fautes."

Comment t'es-tu retrouvée dans les Ardennes, il y a 3 ans ?

ML : "En fait j'ai subi une opération de la cheville, je suis alors partie un an en centre de formation à Charleville-Mézières, c’était ma deuxième année de cadette. Je suis partie en tant que joueuse prêtée, en N3, afin de reprendre correctement et de revoir les bases du basket."

Ce qui veut dire que tu as déjà eu l'occasion de quitter ta famille et ton club en étant très jeune. Quels souvenirs gardes-tu de cette année ?

ML : "En réalité, ma famille habite à Calais. On peut donc dire que depuis que j'ai 13 ans, je les ai quittés pour aller au CREPS (à Wattignies ‎, près de Lille) et à Dunkerque. J'ai de la chance, ma famille faisait presque 8h de route dans une journée pour venir aux matchs à domicile. Charleville, c'était une très belle année ! Nous sommes allées en play-off en étant une équipe composée quasi exclusivement de cadettes 2^ème années, ce qui est génial ! On vivait ensemble à l'internat, on devait laver notre linge dans les éviers, ce qui finissait toujours en bataille d'eau. Le week-end, on devait se faire à manger dans une mini-cuisine et on déclenchait à chaque fois l'alarme incendie quand on faisait cuire quelque chose… On était une équipe solidaire, aussi bien sur le terrain que pour faire des bêtises en dehors, c'est ce qui a fait notre force !"

Etant Calaisienne, connais-tu certaines filles de l'ACLPA ? Les poules ne sont pas encore sorties, mais il se peut qu'on rejoue contre elles cette saison.

ML : "Il y a deux de mes anciennes coéquipières à Dunkerque, Sonia Adler (photo ci-contre) et Marlène Duquesne, deux grosses joueuses du 5 majeur. Ça me plairait beaucoup de jouer contre elles !"

En fait, c'est fou le nombre de joueuses qui sont passées par Dunkerque ! Du coup, tu t'es dit que ça serait bien de rejoindre le Berry avec une ancienne coéquipière ?

ML : "Lucie (Carlier, seconde recrue du Poinçonnet Basket) est revenue en France. Yann Vaslin cherchait une poste 4, donc j'en ai parlé à Lucie. On s'entend bien, que ce soit sur le terrain ou en dehors. Elle a énormément de qualité en tant que personne et joueuse. Je sais qu'elle pourra beaucoup apporter à l'équipe par son expérience et ses acquis ! Ça me fait plaisir de la retrouver sur le terrain !"

Comment décrirais-tu ton positionnement, ton style de jeu ? Qu'aimes-tu faire sur le terrain ?

ML : "J'ai été formée en poste 1 car je vois bien le jeu. Désormais je joue en poste 2-3. On va dire que je suis la fille qui va se faire oublier à zéro degré aux 3-points. Comme je l'ai dit à Yann, ce n'est pas moi qui va aller driver et qui ira au bout s’il y a encore des joueuses devant moi. Par contre, je joue énormément pour les autres en fixant. Je sers beaucoup les intérieures, d'ailleurs je suis contente de pouvoir retrouver cette relation d'ailière - intérieure avec Lucie."

Quel serait ton meilleur souvenir basket ?

ML : "C'était cette saison contre la Roche-Vendée, à domicile. J'ai eu la chance de jouer les 13 dernières minutes, on a gagné de 6 pts mais à une minute de la fin on était à égalité. C'était un match comme n'importe quelle joueuse aimerait jouer ! Le stress, la montée d'adrénaline, le public... tout ça nous rappelle pourquoi on aime enfiler nos baskets, notre maillot et représenter les couleurs de notre club !"

Enfin, que peut-on te souhaiter pour la saison à venir ?

ML : "Une bonne intégration !"

Alors bienvenue au Poinçonnet, Marie !